Les communautés dans le recrutement – Retour sur la Pink Hour on Tour Biarritz

Avatar of Charlotte Prieur

Charlotte Prieur

Moi c’est Charlotte, Marketing Manager France chez Teamtailor. Mon objectif ? Créer du contenu utile aux candidats et aux recruteurs autour des enjeux de marque employeur, de QVCT et d’expérience candidat.

Le 27 juin dernier, la Pink Hour on Tour posait ses valises à Biarritz pour une nouvelle escale ensoleillée mais surtout stimulante. Dans une ambiance conviviale et engagée, une quinzaine de professionnels du recrutement se sont réunis autour d’un thème à la croisée du marketing et des ressources humaines : le rôle des communautés dans le recrutement.

Pour guider les réflexions, deux invités inspirants : Nicolas Pasetti (eteam_at_work) et Vincent Furlan (Feelinks), tous deux convaincus que la construction communautaire est bien plus qu’un effet de mode, c’est un levier stratégique.

De la théorie à la pratique : un atelier collectif

Loin d’un format descendant, l’événement a pris la forme d’un atelier collaboratif, où les participants, répartis en petits groupes, ont planché sur quatre grandes questions liées aux communautés dans le recrutement :

  1. Comment le recrutement communautaire transforme-t-il l'expérience candidat ?
  2. Quels sont les types de communautés à mobiliser, et pour quels objectifs ?
  3. Quelles pratiques et outils permettent d’animer efficacement une communauté ?
  4. Comment mesurer l’impact des communautés sur la performance du recrutement ?

Chaque groupe a exploré une ou plusieurs de ces thématiques, partageant ensuite ses insights avec les autres pour faire émerger des pistes concrètes.

Recrutement et communautés : un mariage naturel

Ce qui ressort d’abord de cette édition biarrote, c’est un constat partagé : la logique communautaire est déjà présente dans le recrutement, même si elle n’est pas toujours formalisée. Le parallèle avec le marketing est fort, on y parle depuis longtemps de community building, et de plus en plus de recruteurs s’en inspirent.

Les participants ont notamment souligné que les communautés renforcent le lien émotionnel avec les candidats, rendent les approches plus organiques, créent un climat de confiance, et permettent d’attirer des profils plus qualifiés, plus engagés.

Des exemples concrets et inspirants

Parmi les retours terrain, Feelinks a partagé son fonctionnement multi-communautaire via LinkedIn : des sous-entités sectorielles, des rythmes éditoriaux hebdomadaires structurés, et une stratégie de ciblage chirurgical pour une meilleure conversion.

D’autres ont mis en lumière l’importance de la valeur ajoutée dans la communication : montrer ce que le cabinet apporte concrètement à chaque typologie de métier. Leur stratégie multicanale (LinkedIn, Facebook, newsletters, événements, objets promotionnels) vise à ancrer leur marque employeur dans les esprits, jusqu’aux stylos de poche dans les secteurs médico-sociaux.

Certains groupes ont aussi évoqué l'intérêt d’intégrer ou créer leurs propres communautés, qu’elles soient géographiques (Pays basque, BNI), sectorielles (tech, RH), académiques (partenariats écoles), ou basées sur des intérêts communs (innovation, digital RH). Et pourquoi ne pas créer une communauté de recruteurs du Pays basque, comme cela a été suggéré ? L’idée fait son chemin.

L’animation : nerf de la guerre

Créer une communauté est une chose. L’animer dans la durée en est une autre. Les outils mentionnés sont nombreux : WhatsApp, LinkedIn, Slack, Discord, campagnes d’emailing ciblées via ATS, newsletters, meet-ups, gamification, sponsoring sportif… Mais c’est surtout la cohérence éditoriale et la régularité des interactions qui ont été soulignées comme facteurs clés de réussite.

Il a aussi été rappelé que l’animation peut (et doit) s’appuyer sur l’existant : viviers internes dans les ATS, anciens candidats, écoles partenaires, utilisateurs d’outils, clients… De véritables micro-communautés souvent sous-exploitées.

Mesurer l’impact des communautés sur le recrutement

Enfin, la question de l’impact a permis d’aborder les KPIs : nombre de mises en relation, taux de transformation, engagement sur les contenus, participation aux événements… Mais au-delà des chiffres, c’est la valeur qualitative du lien tissé qui compte. Un bon indicateur ? Quand une communauté devient un canal de sourcing à part entière, voire plus puissant que la cooptation classique.

Créer moins, animer mieux

Ce retour sur la Pink Hour on Tour à Biarritz nous rappelle que la stratégie communautaire n’est pas réservée aux grands groupes ou au marketing. Elle est à la portée de tous, pour peu qu’on l’aborde avec méthode : identifier sa cible, parler d’un intérêt commun, structurer une animation et mesurer ses effets.

Et surtout, commencer petit, avec un format simple, récurrent, et adapté à son écosystème. Car c’est souvent ainsi que les plus belles communautés prennent vie.